Filière Les éleveurs porcins mettent le cap sur 2030
S’appuyant sur des simulations de la chambre d’agriculture, le Comité régional porcin des Pays de la Loire définit ses priorités pour les dix ans à venir.
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« Les atouts de la production porcine ligérienne sont connus, mais pour les transformer en dynamique, il faut une vision du marché », a expliqué Mickaël Guilloux, son président, lors de l’assemblée générale du Comité régional porcin des Pays de la Loire (CRP), en juin 2021.. Dans cette perspective, la chambre d’agriculture a élaboré quatre schémas d’évolutions possibles d’ici 2030.
« Il s’agit de scenarii de contexte », précise Christine Goscianski, chargée de mission. Deux d’entre eux introduisent des éléments de rupture :
- sociétale, avec le rejet de l’élevage par les citoyens
- économique, avec une perte importante de pouvoir d’achat.
Dans ces situations, « l’impact sur la production est alors important, voire catastrophique (jusqu’à - 33 %). »
Attirer de nouveaux éleveurs
Dans le troisième scénario - dit tendanciel -, la croissance économique se ralentit, les attentes sociétales restent à leur niveau actuel, mais la réglementation sur l’eau se durcit. Dans cette situation, « on arrive à peine à maintenir la production à son niveau actuel (233 000 t en 2020) ».
Reste le schéma « de transition socio-écologique », dans lequel les réponses aux attentes sociétales et le soutien financier aux éleveurs, notamment pour stocker et économiser l’eau, se développent. Dans ce cas de figure, « la consommation de porc français et la production sous signe officiel de qualité se renforcent ».
« Ces deux scenarii sont intéressants, mais pour qu’ils se concrétisent, il faut des leviers d’action », estime le CRP. Le prochain Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations (PCAE) - en cours de préparation - peut apporter des solutions.
Au-delà, il faudra aussi attirer des salariés d’élevage et de nouveaux éleveurs. En matière d’installation, avance le Comité, « les banques doivent rester le premier financeur et le fonds de roulement, aujourd’hui sous-estimé, doit être mieux financé ».
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